KHADIM NDIAYE (Commissaire aux enquêtes économiques) : « Le Sénégal ne peut se soustraire à la réalité d'une troisième vague »


La recrudescence des cas de Covid-19 qui permet de dire qu'une troisième vague a démarré au Sénégal, est imputable au gouvernement Sall, selon une partie de la classe politique. "C'est inexact !" rétorque Khadim Ndiaye.

À en croire le commissaire aux enquêtes économiques, "le Président de la République mérite d’être félicité pour toutes les mesures qu’il a prises afin de lutter efficacement contre cette pandémie." Il poursuit : "D'ores et déjà, il convient de se rendre à l’évidence, qu’au moment de ces tournées économiques à l’intérieur du pays, les cas de Covid-19 avaient drastiquement baissé au Sénégal et presque dans beaucoup de pays à travers le monde. Cette baisse significative avait poussé les États à prendre des mesures pour permettre un retour à la vie normale dans tous les domaines (économiques, sociaux culturels, sportifs…). 

Le Sénégal ne pouvait se soustraire à cette réalité d’autant plus qu’il est aujourd’hui difficile, même pour les scientifiques les plus chevronnés, de faire des projections sur cette pandémie tant son rythme et ses formes d’évolution ne cessent de surprendre. Par voie de conséquence, l’apparition de nouveaux variants (Delta, Indien etc... ), hautement transmissibles, a entraîné dans le monde une recrudescence, à une vitesse exponentielle, des cas de Covid-19 avec comme effet immédiat une saturation des structures hospitalières, et des pénuries en accessoires et matériels médicaux. Ceci a causé une hausse du taux de mortalité dans les pays occidentaux, a fortiori dans les États africains comme le Sénégal qui luttent pour la mise à disposition en quantité suffisante de doses de vaccins nécessaires pour les populations."

Khadim Ndiaye de rappeler que le Directeur général de l’OMS avait signalé que la pandémie n’était finie nulle part.  Donc, selon lui, le Sénégal, appartenant à un village planétaire, ne peut en n’aucune manière constituer un cas isolé en terme de niveau de contamination et de pénétration du virus sous ses différentes formes.

"Il convient de rappeler que, dès la recrudescence des cas de Covid-19, le Président a indiqué la nécessité du respect strict du protocole sanitaire à l’occasion des cérémonies officielles ( sobriété, port du masque, distanciation sociale, entre autres). Mesures qui sont d’ailleurs en vigueur depuis le mois d’avril 2020. Et lors de l’inauguration à Keur Momar Sarr du Dac et de l’usine Kms 3 et même des tournées économiques, on a remarqué le respect de cette disposition. Dans ce même sillage, il a invité les populations au respect des gestes barrières tout en faisant du vaccin une priorité, car ce dernier reste un outil puissant de lutte contre la pandémie même si le nombre de doses demeure une problématique compte tenu de l’apparition de nouveaux variants plus contagieux."

Le commissaire aux enquêtes économiques de saluer "toutes les dispositions scientifiques, techniques et financières prises pour permettre à l’Institut Pasteur de Dakar de produire des vaccins dans un délai proche afin de couvrir les besoins et d’assurer notre souveraineté dans ce domaine éminemment stratégique."

Après avoir salué la démocratisation des vaccins, Khadim Ndiaye jugera en revanche, urgent d’assurer le renforcement de l’approche communautaire qui passe notamment par un meilleur encadrement des populations en vue d’une appropriation permanente de toutes les stratégies de lutte mises en place par l’État...
Jeudi 15 Juillet 2021




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